Certaines personnes se rendent compte assez tôt qu’elles ne sont pas faites pour le système éducatif classique. Pour ne pas en faire des parias, plusieurs programmes ont été mis sur pied comme la formation en alternance. C’est la combinaison idéale pour acquérir une connaissance aussi bien pratique que théorique dans un domaine. En général, une formation en alternance débouche toujours sur un emploi. Elle offre aussi de nombreuses possibilités aux étudiants et est accessible pour tous les niveaux et les domaines. Alors, pourquoi s’en priver ?
Sommaire :
Quelles sont les formations disponibles ?
Les principales formations qui peuvent s’effectuer en alternance sont :
- le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) ;
- le bac professionnel ;
- le Brevet de Technicien Supérieure (BTS) ;
- le Diplôme Universitaire de Technologie (DUT) ;
- le bachelor ;
- la licence professionnelle ;
- la maîtrise classique ou spécialisée ;
- le diplôme d’ingénierie.
En accédant à une de ces formations, l’étudiant intègre un système qui lui permet de suivre un apprentissage théorique dans un établissement scolaire. En parallèle, ce dernier acquiert également une expérience dans le milieu professionnel en intégrant une entreprise. L’avantage pratique est que l’étudiant adopte plus rapidement les acquis nécessaires pour une meilleure insertion professionnelle.
Les formations en alternance répondent aux besoins spécifiques des étudiants, en fonction de leur profil. Ainsi, le rythme peut varier d’une école de formation à une autre, et dépendra également du niveau de l’apprenant. Selon les cas, l’étudiant pourra faire deux jours de pratique à l’entreprise, et trois jours de théorie à l’établissement. Un scénario différent est tout aussi possible. Toujours est-il que la formation en alternance doit permettre au jeune étudiant de trouver un parfait équilibre entre les deux.
Choisir sa formation
Comme pour toute formation, le choix de la formation en alternance est un moment crucial. Choisir la formation qui correspond découle généralement sur l’orientation professionnelle. L’étudiant doit se renseigner suffisamment afin de choisir le métier qui lui correspond. Pour ce faire, un stage d’immersion en entreprise reste un bon moyen de déterminer quelle formation choisir. En outre, l’étudiant doit privilégier les secteurs qui recrutent davantage. Sur le long terme, il pourra plutôt privilégier un secteur qui est constamment à la recherche d’alternants. C’est le cas par exemple pour :
- les banques ;
- les assurances ;
- les entreprises d’audit ;
- les entreprises d’ingénierie et de nouvelles technologies ;
- les entreprises informatiques et de télécommunication ;
- les chaînes de distribution ;
- les entreprises énergétiques.
Comment se passe le financement d’une formation en alternance ?
En prenant part à une formation en alternance, vos frais de scolarité seront entièrement financés par un organisme. Ce système de formation est en effet idéal pour vous aider à financer vos études. Ce qui se justifie par le fait que l’entreprise offre une rémunération à l’étudiant. Le montant dépendra quant à lui du type de contrat qui lie l’entreprise à l’étudiant.
À ce sujet, l’alternance peut se faire sous deux clauses. La première correspond au contrat de professionnalisation. La seconde, quant à elle, correspond au contrat d’apprentissage. Chaque organisme donne droit à des avantages et rémunérations différentes, et s’adresse à des profils spécifiques.
Les contrats en alternance
L’alternance est un pont tendu entre une formation dans un établissement et un emploi en entreprise. Ce système permet aux jeunes d’obtenir un savoir-faire à la fois théorique et pratique dans différents domaines de compétences. Certains considèrent l’alternance comme le système de formation idéal. Pour intégrer une entreprise, vous devez bien évidemment déposer une demande. Si vous êtes retenu, vous intégrez la structure soit en contrat de professionnalisation, soit en contrat d’apprentissage.
Le contrat de professionnalisation
Ce contrat s’adresse aux personnes âgées de 16 à 25 ans, en particulier les étudiants. Les demandeurs d’emploi âgés de 26 ans peuvent également obtenir un emploi sous ces termes. Dans ces conditions, l’alternant obtient un CDD de 12 mois renouvelable. Le travail est bien évidemment à temps partiel. Ce qui permettra à l’étudiant de suivre ses cours.
Comme vous pouvez vous en douter, le contrat de professionnalisation découle souvent sur une véritable insertion professionnelle. À la suite du CDD, l’alternant peut en effet décrocher un CDI. En ce qui concerne la rémunération, elle est fixée selon l’âge de l’alternant.
- Pour les moins de 21 ans, la rémunération est fixée à environ 65 % du SMIC ;
- Entre 21 et 26 ans, l’alternant reçoit au moins 80 % du SMIC ;
- Les plus de 26 ans quant à eux reçoivent une rémunération inférieure au SMIC, mais toujours supérieure à celle des 21 – 26 ans.
Le contrat d’apprentissage
Ce contrat s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans. Ceci dit, jusqu’à l’âge de 30 ans, certains alternants peuvent bénéficier de ce programme. Sous ce type de contrat, l’étudiant alterne entre une formation en CFA (Centre de Formation d’Apprentis) et un métier. La formation se fait en 400 heures, et peut s’étaler entre 1 et 3 ans.
Pour son insertion professionnelle, le jeune est confié à un maître d’apprentissage. Il peut s’agir soit d’un employeur ou d’un salarié de l’entreprise d’accueil. Le maître d’apprentissage a pour mission de transmettre à l’alternant les connaissances, dont il a besoin pour l’obtention de son diplôme.
La rémunération varie également en fonction de l’âge de l’alternant, et évolue au fil du temps. À cet effet, nous avons :
- Pour les jeunes de 18 ans, la rémunération minimum correspond à 25 % du SMIC, évoluant à 37 % à partir de la deuxième année ;
- Entre 18 et 21 ans, l’alternant bénéficie d’une rémunération qui correspond à 41 % minimum, avec une évolution vers 49 % à partir de la deuxième année ;
- Les plus de 21 ans quant à eux ont droit à une rémunération de 53 % et, au cours de la deuxième année, l’alternant recevra au moins 61 % du SMIC.
Quel que soit le contrat qui lie l’alternant à l’employeur, celui-ci bénéficie des mêmes droits que les autres employés. Ces droits concernent en outre les indemnités en cas de congés payés, congés maladie, etc.
En contrepartie de ces avantages, le jeune qui suit une formation en alternance doit également respecter certaines obligations. Cela concerne par exemple les horaires de travail, le port de la tenue de travail, les missions, etc. Bien évidemment, l’entreprise est généralement plus souple avec les alternants.
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Que se passe-t-il si l’alternant redouble ?
Comme dans tout système de formation, les échecs ne sont pas à exclure lorsqu’il s’agit de l’alternance. Ainsi, si l’alternant redouble, il est possible de prolonger la période d’apprentissage d’un an. Bien évidemment, cela se fait avec l’accord de l’employeur. À défaut, l’alternant doit trouver une autre entreprise.
Il est également possible de changer d’entreprise si les choses se passent mal. À ce sujet, l’apprenant peut constater que les missions qui lui sont confiées ne cadrent pas réellement avec sa formation. Le cas échéant, il est possible de rompre ledit contrat. Pour éviter les litiges entre les deux parties, le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation prévoient toujours une période d’essai. Cette période s’étend généralement à deux mois. Si l’un des partis ne trouve pas son intérêt, le contrat pourra alors être résilié.
De plus en plus de jeunes optent pour l’alternance. Pour profiter de tous les avantages de ce système, l’étudiant doit choisir une formation et s’inscrire dans une école. Il devra également postuler auprès d’une entreprise afin d’obtenir un contrat. Si vous aussi vous souhaitez vous lancer, vous pourrez solliciter un accompagnement.